Les brassières et gilets de sauvetage sont des Équipements Individuels de Flottabilité (EIF) essentiels à votre survie en cas de chute accidentelle dans l’eau hors du bord. Cet équipement devra vous permettre de maintenir vos voies respiratoires hors de l’eau, vous aidera à vous maintenir à la surface dans l’attente des secours et vous permettra d’être repéré le plus vite possible.
Vous l’avez compris, cet équipement peut vous sauver la vie, alors autant y passer un peu de temps pour bien le choisir, l’entretenir  et ...ensuite…autant le porter !!



La réglementation


Commençons par comprendre la réglementation qu’il faut à minima respecter.
En France, c’est la Division 240 annexée à l’arrêté du 23 novembre 1987 relatif à « la sécurité des navires portant sur le matériel d’armement de sécurité de la navigation de plaisance » qui est le texte de référence. Plus précisément ce texte précise que les EIF doivent être adaptés à la  morphologie des personnes embarquées. Les brassières de sauvetage ou les EIF doivent être marquées « barre à roue » (norme SOLAS) ou « CE » (norme DIN EN ISO 12402).
En outre, la brassière et le gilet (EIF) de sauvetage sont caractérisés par un niveau de flottabilité. Cet indice de flottabilité est exprimé en newton : soit 1 newton = 0.1 kg.

  • 0 N de flottabilité : ne retourne pas son porteur sur le dos, il dégage juste les voies respiratoires.
  • 00 N de flottabilité :  retourne son porteur en 10 s si les vêtements de ce dernier ne sont pas trop lourds. (gilet recommandé pour les enfants de plus de 30kg)
  • 150 N de flottabilité : retourne son porteur en 5 s. Son porteur n’est pas bon nageur et pèse entre 60 et 70 kg
  • 275 N de flottabilité : retourne son porteur en moins de 5 s. Son porteur n’a aucune aptitude à la nage et la flottaison est garantie même s’il porte des vêtements lourds et dans des conditions extrêmes.

Flottabilité Usage Type de navigation
50 Newton

Aide à la flottabilité de bons nageurs conscient – NF EN ISO 12402-5

Utilisation en eau calme et à proximité d’un poste de secours. Garantit la flottabilité seulement à une personne consciente.

Jusqu'à 2 milles nautiques d'un abri
100 Newton

Indiqué pour nageurs – NF EN ISO 12402-4

Pour eaux protégées et eaux intérieures. Ne garantit pas le retournement sur le dos d'une personne inconsciente portant des vêtements lourds.

Jusqu'à 6 milles nautiques d'un abri
150 Newton

NF EN ISO 12402-3 - Navigation hauturière.

Garantit le retournement sur le dos d'une personne inconsciente sauf si elle porte des vêtements de travail lourds et encombrants.

Au delà de 6 milles nautiques d'un abri
275 Newton

NF EN ISO 12402-2 - Navigation hauturière.

Garantit le retournement sur le dos d'une personne inconsciente même portant des vêtements très lourds et dans des conditions extrêmes.

Au delà de 6 milles nautiques d'un abri
> 275 Newton

NF EN ISO 12402-1 - gilets de sauvetage pour navires de haute mer

gilets de sauvetage destinés à une utilisation sur les navires de haute mer, dans le cadre des dispositions techniques de la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS). Double chambre et capuche.

Hauturier

Les différents types de gilets de sauvetage


Il existe trois types de gilets : les gilets automatiques, la brassière/gilet classique et le gilet d’aide à la flottabilité.

Les gilets automatiques


Ces gilets se gonflent automatiquement lors du contact avec l’eau (manuel, automatique par pastille au sel ou hydrostatique). Le gonflage instantané du gilet est assuré par une bouteille CO2. Ce gilet se prote au dessus des vêtements et assure un confort optimal puisqu’il ne procure aucune gêne pour les manœuvres ou les déplacements à bord.
Pour les gilets les plus fiables et qui améliore la sécurité de leur porteur, on trouve les gilets à deux chambres à air/ deux bouteilles CO2 qui se gonflent automatiquement ou/et manuellement, par deux mécanismes de gonflages (certifiée ISO 12402-7).


La brassière et le gilet classique


Soit passée autour du cou (brassière) soit enfilé comme une veste (gilet), ces deux équipements sont équipés de dispositifs de fermeture avec sous-cutale sous les cuisses (empêche le gilet de glisser et donne un maintient au corps optimal dans l’eau). Ils sont en mousse pour assurer la flottabilité. Les inconvénients de ces équipements sont leur inconfort pour manœuvrer et leur encombrement au stockage.


Le gilet d’aide à la flottabilité


Ce gilet a un indice de flottabilité est inférieur à 100 newtons. Il garantit la flottabilité de bons nageurs conscients et il constitue un matériel de sécurité incontournable pour les sports nautiques (paddle, kite-surf, ski nautique, kayak etc….)


Les accessoires pour les gilets automatiques


Les accessoires pour les gilets améliorent la sécurité en mer de son porteur. Dans un premier temps, il faudra s’assurer que l’accessoire est compatible avec le type/marque du gilet.
Un mauvais choix d’accessoire peut mettre en cause le bon fonctionnement du gilet, son intégrité (donc son marquage CE) et la garantie du fabricant.
Il faudra donc que vous soyez attentifs au respect des règles et des prescriptions des fabricants.


Capuche pour gilet de sauvetage - NF EN ISO 12402-8


La capuche qui peut équiper les gilets peut être placée au dessus de la tête pour protéger son porteur des embruns, des vagues et du vent.
Elle diminue aussi la perte de température par la tête et donc fait partie des actions à engager pour repousser le risque d’hypothermie.
Chaque capuche est adaptée au gilet spécifié et son installation est basique.

Le feu individuel - NF EN ISO 12402-8


Le feu individuel doit être porté par chaque personne du bord. Il peut donc être fixé au gilet. Il doit donc être étanche et avoir une autonomie d’au moins 6 heures.
Suivant la division 240, la source lumineuse peut être une lampe torche, une lampe flash et un cyalume.
Pour ce qui concerne les lampes flash, elles doivent à minima :

  • Pouvoir se fixer facilement sur le gilet ou prendre la forme d’une antenne attachée au gilet
  • être de technologie LED
  • À déclenchement manuel ou automatique (recommandé par B+)
  • Avec une autonomie la plus longue possible (à minima 6 heures)


Longe de vie pour gilet


Si le gilet comprend un harnais (normes 12402-9), vous pouvez alors l’équiper d’une longe vie réglementaire. C’est un accessoire très efficace pour prévenir les chutes à la mer hors du bateau. Il est indispensable lorsque les conditions deviennent difficiles (mauvais temps, mer agitée, navigation de nuit...)
Cette longe doit être frappée à un point fixe solide (pontet, hauban…). Elle peut être aussi frappée à une ligne de vie qui courre de chaque côté du bateau. Il faudra alors bien veiller à ce que la personne qui chute soit maintenue hors de l’eau (risque de noyade en étant trainé le long du bateau).
Les longes de vie peuvent être de longue fixe ou extensibles. Leur longueur varie suivent que l’utilisateur est un enfant ou un adulte.

Sous-cutale pour gilet


Pour les gilets qui ne sont pas équipés de sous-cutale, cet accessoire améliore le confort du gilet dans l’eau parce qu’il évite qu’il ne glisse vers le haut et le maintient au niveau du torse.

Balise de détresse pour gilet


La technologie a beaucoup évolué dans le domaine des balises de détresse pour toujours plus de sécurité. C’est donc plus de sécurité et plus d’efficacité pour retrouver le plus possible les naufragés en mer.
On retrouve les balises  AIS, ASN, EPIRB (radio-balises de localisation des sinistres ) ou PLB (balises de localisation personnelle). Quelque soit la technologie, il est primordial que le système soit compatible avec le gilet et cela doit être clairement spécifié par le fabricant. En effet, la balise installée sur le gilet ne doit en aucun cas rendre caduque l’homologation du gilet (norme DIN EN ISO).



Révision des gilets ou brassières


Les gilets et brassière doivent être vérifiés visuellement avant chaque utilisation. Si les gilets classique en mousse ou les brassières ne demandent pas beaucoup d’entretien, il n’en est pas de même pour les gilets gonflables.
Pour une utilisation professionnelle,  les gilets doivent être contrôlés régulièrement (couture, intégrité des sangles et tissus). Ce contrôle est effectué par un responsable désigné par le chef d’établissement. Dans le gas de gilets gonflables, ce contrôle périodique comprend l’étanchéité de la poche gonflable, du bon état de l’enveloppe extérieure, du bon fonctionnement du dispositif de déclenchement et de l’intégrité de la bouteille. Ces gilets sont soumis à vérification générale a minima tous les 12 mois. Le résultat de ces vérifications doit être consigné.
Dans une utilisation « plaisance », il est fortement recommandé de faire vérifier/réviser son gilet gonflable au moins tous les 2 ans. Entre deux révisions, il est donc recommandé aux plaisanciers de faire l’inspection visuelle de son gilet afin de prévenir d’éventuelles anomalies : vérification de la poche gonflable, tenue en pression, tenue des coutures, dates de péremption du dispositif percuteur, intégrité et poids de la bouteille de CO2)
De même, il est recommandé d’avoir à bord un kit par type de gilet pour réarmer le gilet en navigation parce qu’un gilet gonflable déclenché ne compte pas dans le nombre des gilets de sauvetage du bord.
Les bouteilles de CO2 n’ont pas de date de péremption. La date spécifiée sur la bouteille est la date de fabrication. La vérification de la bouteille se fait par pesée (le poids mesuré ne doit pas être différent de plus de 10 % du poids spécifié). Il est conseillé de changer les bouteilles tous les 10 ans.
Etapes de la révision d’un gilet gonflable automatique :



1. Vérification générale du gilet

  • Inspecter l’état de l’enveloppe du gilet, des sangles et des coutures
  • Déplier le gilet et inspecter visuellement l’état de propreté intérieur. Nettoyer à l’eau savonneuse si nécessaire (attention à ne pas mouiller le percuteur
  • Vérifier le fonctionnement du sifflet
  • Vérifier l’intégrité de l’embout de gonflage manuel. Le caoutchouc doit être souple sans craquelure. Le bouchon doit être présent.
  • Gonfler le gilet avec un gonfleur (pas à la bouche !) et vérifier qu’il tient la pression 24 heures. Si il se dégonfle, le changer.
  • Dégonfler totalement le gilet (avec l’embout poussé à l’envers ou en le pinçant) et le replier la chambre en respectant les plis d’origine. La tirette du déclencheur manuel doit bien rester à l’extérieur du gilet.



2. Vérification du système de gonflages UML OU PRO-SENSOR


Suivant le type de système, le principe reste le même. Le système de gonflage est à l’intérieur du gilet du côté de la tirette.

  • Il faut ouvrir le gilet et sortir le déclencheur
  • Dévisser la bouteille CO2. Vérifier qu’elle n’a pas été percutée (pas de trou au niveau du goulot). Effectuer la pesée de cette bouteille. Le poids mesuré ne doit pas varier de plus de 10 % de celui spécifié sur la bouteille. Sinon changer la bouteille en respectant ses caractéristiques
  • Dévisser la pastille de cellulose et vérifier que le capuchon est vert. S’il est rouge, changer la pastille de cellulose.
  • Vérifier le percuteur en tirant manuellement sur la tirette. Le repère en plastique vert se décroche. Le remettre en place, c'est un repère pour visualiser si le percuteur a été actionné.
  • Vérifier que la date de péremption du percuteur n’est pas dépassée. Si c’est le cas, changer le dispositif.
  • Revisser la pastille de cellulose et la bouteille
  • Replier la chambre en respectant les plis et fermer le gilet avec la tirette de déclenchement manuel à l’extérieur.

3. Vérification du système de gonflages HAMMAR

  • Ouvrir le gilet côté de la tirette pour sortir le système de gonflage
  • Vérifier que le témoin est vert. Sinon changer la tête du percuteur (Type A1 ou MA1EC)
  • Vérifier la date de validité de la tête de percuteur. Si la date est dépassée, changer la tête du percuteur
  • En utilisant la clé spéciale, faire tourner la partie noire de la tête dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. La partie jaune ne tourne pas.
  • La tête se dégage alors du support facilement
  • Sortir la cartouche avec la bouteille de CO2 de l’intérieur du gilet en faisant attention au joint.
  • Dévisser si possible la bouteille et vérifier qu’elle n’a pas été percutée (pas de trou dans le goulot)
  • Peser la bouteille en tenant compte du poids du support de 22 gr. Le poids mesuré de l’ensemble (moins 22 gr) ne doit pas varier de plus de 10 % de celui spécifié sur la bouteille. Sinon changer la bouteille en respectant ses caractéristiques
  •  Remettre la cartouche avec la bouteille de CO2 de l’intérieur du gilet en faisant attention au joint.
  • Remonter la tête de percuteur en tournant la partie noir dans le sens des aiguilles d’une montre et en s’assurant que la tirette sera positionnée à l’extérieur du gilet sans difficulté.
  • Replier la chambre en respectant les plis et fermer le gilet avec la tirette de déclenchement manuel à l’extérieur. 

Le meilleur choix est de confier la révision de votre gilet à un professionnel.
BATEAU PLUS est votre Station de Révision Agrée pour vos gilets de marque FORWATER et BESTO.



Comment choisir son gilet ?


Après vous avoir donné toutes ces informations, il vient maintenant l’heure de choisir votre gilet !
Le marché est largement fourni en offre mais vous devrez avoir à l’esprit deux critères importants :

  • La sécurité d’abord : votre gilet vous sauvera peut-être la vie, alors prenez un gilet de capacité un peu supérieure à votre besoin ou au besoin de vos équipiers
  • Un matériel adapté à votre besoin. Réfléchissez au préalable sur votre programme de navigation (eaux chaudes, port de vêtements épais, les conditions dans lesquelles le gilet sera porté) et ou sera-t-il utilisé ? (sur un plan d’eau ? Près des côtes ? En haute mer ? Lors de quart de nuit ? Sur quel type de bateau ?…)

B+ recommande le port systématique des gilets automatiques 275 N

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