La grande histoire du pavillon

Qu'est ce qu'un pavillon ?

Un pavillon est un morceau de tissu carré ou rectangulaire, hissé dans la mâture ou à l'arrière d'un navire, qui renseigne différentes informations sur le navire qui l'arbore et sur ses occupants.

En fonction de son usage et de sa forme, on parle de pavillon, de marque, de flamme, de triangle ou de guidon. Il faut le distinguer du drapeau qui est fixé à une hampe.

Intéressant à savoir : les drapeaux nationaux contemporains de l'Espagne, des Pays-Bas, de la France et du Royaume-Uni sont issus de l'histoire des pavillons nationaux.

La création du pavillon national Français

Jusqu'au 24 octobre 1790, il n'y a pas de pavillon national unique. Les navires de la marine marchande arborent différents pavillons bleu et blanc, et les vaisseaux de guerre le pavillon blanc. Ce nouveau pavillon, identique pour tous les navires Français, était blanc, avec un canton à 3 bandes verticales rouge, blanche et bleue, le tout bordé d'un liseré bleu et rouge (bleu, blanc et rouge, les couleurs de la liberté selon la doctrine de l'époque).

En 1794, à la demande des marins de la marine de guerre, un second pavillon national tricolore est adopté. Selon leur interprétation des couleurs, le pavillon de 1790 accordait une plus grande importance à l'uniforme des officiers (blanc) qu'au leur (tenue bleue à ceinture rouge). Imaginé par l'artiste-peintre Jacques-Louis David, le pavillon actuel «bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant» orne alors tous les navires de la marine Française.

A savoir : le pavillon et le drapeau Français ne sont pas identiques ! Les largeurs des bandes du pavillon sont différentes ; 30% de la surface d'un pavillon Français est bleue, 33 % blanche, 37% rouge . Contre une répartition à part égale des 3 couleurs sur le drapeau Français. Cette répartition 30/33/37 permet une meilleure identification du pavillon en mer lorsqu’il bat au vent.

Usage des pavillons

Les pavillons permettent d'identifier la nationalité d'un bateau mais pas uniquement. Certains servent avant-tout à communiquer : le Code International des Signaux Maritimes comporte 26 drapeaux (ou flammes) qui signalent un message aux autres usagers en mer. 26, soit un pour chaque lettre de l'alphabet.

Les différents types de pavillons :

• Le pavillon national

Le pavillon national est le plus important à bord. Contrairement à ce que l'on imagine, il ne désigne pas la nationalité de l’équipage, mais celle du pays dans lequel est immatriculé le bateau (les 2 peuvent être identiques). Le pavillon doit être d’une dimension raisonnable et doit être porté à la poupe sans qu’il ne puisse toucher l’eau.

• Le pavillon de complaisance (pour navires marchands)

Le pavillon de complaisance se caractérise par une absence de lien de l’État où est immatriculé un navire avec son propriétaire, son armateur, ou encore sa zone d’exploitation. Principe du paradis fiscal adapté au domaine maritime, il permet de bénéficier d'un droit (du travail) plus souple, d'une fiscalité avantageuse, de recourir à des règles de sécurité moins contraignantes...

• Le pavillon de courtoisie

Lorsque l’on voyage, en plus de son pavillon national, il est impératif que le bateau arbore un pavillon dit de courtoisie. Lorsque l’on entre dans des eaux étrangères, on hisse sur tribord, sous la barre de flèche du mât le plus avant, le pavillon du pays visité. Attention à vérifier quel pavillon de courtoisie est en vigueur dans le pays visité.

• Le pavillon de transmission

Le pavillon de transmission (ou flottant) est un pavillon utilisé pour transmettre des messages par « signaux flottants ». Il existe toute une collection de pavillons : qui désignent une lettre, un chiffre ou une situation particulière.

Retrouvez ici tous les pavillons nécessaires à une bonne navigation !